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  • lundi 28 octobre 2013

    Sept fleurs

    Sept fleurs fanées, suspendues au plafond,
    parlent entre elles d'un désespoir profond :
    figé sur ces pétales rougeoyants
    qui avaient sanctifié l'amie et l'amant.

    Cent serpents sillonnent son cœur délaissé,
    dit la première rose.
    Futiles phrases filées par ta prose !
    fit la plus âgée.
    Et leurs vœux vont s'évaporer dans le vent...
    prédit sa voisine.
    Puérile passion, pantins impatients !
    dit celle sans racine.
    La chouette a chanté, l'avenir est en marche !
    déclara sa sœur.
    Renaissance vient après ce qui meurt,
    lança la moins lâche.
    Aussi faudrait-il que la fille le sache,
    finit l'ultime fleur.

    Sept tiges laissées au fond d'un jardin,
    dorment entre elles et ne disent plus rien.
    Leurs feuilles tressées couronnent ce deuil,
    la porte s'ouvre, elles, restent sur le seuil.  


     Marie Sullivan 
    Octobre 2013
     

    3 commentaires:

    1. Ce poème m'a fait pleuré,
      Il a résonné.
      Et comme la fleur fanée,
      Emblème d'un amour passé,
      Je ne peux exprimer
      Les sentiments éprouvés.

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    2. Je ne sais pas trop quoi dire. Je n'ai aucune critique sur la forme. C'est dire que tes poèmes sont bien écrits (bon, en même temps, les poèmes et moi...).
      Ambiance très romantique pour celui-là. Il est beau mais empli d'une tristesse bien nostalgique qui s'infiltre comme un vent froid dans le cœur du lecteur. Tout y a l'air monochrome et gris cendre. Tout est déjà fané, déjà mort. Je ne sais même pas si la porte qui s'ouvre à la fin est présage de changement, ou le fait d'un simple coup de vent sec et glacial, qui ne signifie rien de bon.

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    3. Lumière figée, bonheur consumé, Mary vous me faites rêver :-)

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